Une découverte décisive
L’enquête sur la messagerie cryptée « Matrix » a débuté en 2021 après la saisie d’un téléphone appartenant à un criminel impliqué dans le meurtre du journaliste néerlandais Peter R. de Vries. Cette découverte a déclenché une coopération internationale entre les autorités françaises, néerlandaises, et les agences Europol et Eurojust.
Une messagerie taillée pour le crime
« Matrix » se distinguait par son infrastructure sophistiquée, composée de plus de 40 serveurs répartis dans plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne. La plateforme, accessible uniquement sur invitation, offrait un niveau de discrétion élevé, idéal pour les réseaux criminels cherchant à organiser des activités illégales en toute confidentialité.
Un démantèlement coordonné
Les autorités ont surveillé et intercepté les communications via « Matrix » pendant trois mois. Elles ont décrypté plus de 2,3 millions de messages échangés dans 33 langues, révélant des projets criminels, tels que :
- Le trafic international de drogues et d’armes
- Le blanchiment d’argent à grande échelle
- La planification d’actes violents
Le 3 décembre, une opération majeure a été menée simultanément dans plusieurs pays européens :
- En France : Arrestation d’un suspect et saisie de matériel.
- En Espagne : Deux suspects interpellés à Marbella, avec la saisie de 145 000 € en espèces, 974 téléphones cryptés et des portefeuilles de cryptomonnaies d’une valeur de 500 000 €.
- En Allemagne : Démantèlement des serveurs principaux de la plateforme.
- En Lituanie : Plusieurs perquisitions réalisées.
Un coup dur pour les réseaux criminels
Le démantèlement de « Matrix » représente une victoire majeure dans la lutte contre la cybercriminalité et le crime organisé. Cette opération montre l’efficacité de la coopération internationale pour éliminer les outils technologiques utilisés par les criminels.
Vers de nouveaux défis
Malgré ce succès, les autorités restent sur leurs gardes. La création de nouvelles plateformes similaires est probable, ce qui nécessite une adaptation continue des stratégies de lutte contre la cybercriminalité. Europol et Eurojust ont réaffirmé leur engagement à traquer les criminels dans leurs environnements numériques et à renforcer la sécurité collective à travers l’Europe.